L’Académie canadienne du cinéma et de la télévision est fière de remettre le Grand prix de l’Académie 2009 à une véritable pionnière pour les jeunes en conception et production télévisuelle au Québec, Carmen Bourassa. Ce prix est décerné à une personnalité dont la carrière exceptionnelle a contribué au développement de la télévision d’expression française au Canada.
Femme-orchestre innovatrice au talent indéniable, Carmen Bourassa est devenue une référence dans le milieu de la télévision. Productrice et conceptrice d’émissions pour enfants très populaires, elle voue une véritable passion pour les jeunes, tant au niveau personnel que professionnel. De Passe-Partout à Pop Citrouille, d’À plein temps à Zap, de Graffiti à Cornemuse, en passant par Pin-Pon et, plus récemment, la série pour enfants, Toc Toc Toc, Carmen Bourassa est reconnue pour la très grande qualité de son travail, son audace et son imagination. Elle a toujours su innover en divertissant et enrichissant les familles québécoises, depuis plus de quarante ans.
La carrière remarquable et le succès de Carmen Bourassa sont le fruit de cette longue histoire d’amour avec la jeunesse. Dans les années 60, elle a entamé sa vie professionnelle dans l’enseignement et a poursuivi son travail de pédagogue à l’université de Montréal en éducation préscolaire. En 1973, alors qu’elle travaillait pour le ministère de l’Éducation, Carmen ainsi que deux autres collègues ont lancé le projet de l’émission de télévision Passe-Partout. Elle deviendra co-conceptrice des 125 premiers épisodes de cette série qui a connu un retentissant succès et qui a marqué plus d’une génération d’enfants.
Sensible et engagée, elle s’implique tout au long des années 1990 dans des émissions qui traitent d’importants sujets inhérents à l’environnement social, affectif et éducatif des enfants. Tandem, Pousse-Pousse, sur les relations parent-enfants de 0 à 6 ans, L’Art et l’enfant, sur l’évolution du dessin chez l’enfant et Graffiti, sur l’alphabétisation. À la fin de cette décennie, elle s’est investie dans le développement et la production de Zap, une série qui a également connu un très beau succès. Audacieuse et innovatrice, elle a aussi défendu et dirigé le premier projet de téléréalité au Québec, la mémorable émission Pignon sur rue. Forte de son expérience extraordinaire, elle a dirigé le secteur Jeunesse et famille de même que celui de Fiction et relations humaines chez Télé-Québec.
Depuis 1996 et mue par une curiosité indomptable et son intérêt pour la culture générale, Carmen Bourassa fait le saut chez Téléfiction, où elle agit à titre de productrice et aussi de conceptrice pour les émissions Pin-Pon, Cornemuse (300 émissions), La grande expédition, Ayoye ! Dominique raconte… et Toc Toc Toc (195 émissions). Elle a également participé au développement du secteur cinématographique jeunesse de l’entreprise, s’impliquant dans la production des longs métrages Pin-Pon, La mystérieuse mademoiselle C., L’incomparable mademoiselle C. et Les pieds dans le vide.
Une distinction n’attend pas l’autre! En plus d’une quinzaine de prix Gémeaux remportés de 1994 à 2008 dont le prestigieux Immortel de la télé pour la série Cornemuse, Carmen Bourassa s’est vue remettre en 1998, par l’Alliance pour l’enfant et la télévision, le Prix d’excellence pour sa carrière. De plus, en 2001, elle a été lauréate du gala des Femmes du cinéma, de la télévision et des nouveaux médias. Cette liste impressionnante de prix est précédée de nombreuses distinctions reçues de 1980 à 1990 dont celles de l’Association nationale des téléspectateurs pour Passe-Partout et Pop-Citrouille.
Sur le plan social, Carmen Bourassa s’investit de façon active et constante auprès d’organismes voués à la jeunesse dont l’Association d’éducation préscolaire du Québec, le centre d’accueil La cité des Prairies, le conseil d’administration des Centres de jeunesse de Montréal.
Carmen Bourassa compte sans nul doute parmi les bâtisseurs de l’univers télévisuel de la jeunesse du Québec tel qu’on le voit aujourd’hui. Sa contribution généreuse à la télévision est significative et de grande qualité. L’Académie est fière de reconnaître l’implication exceptionnelle de Carmen Bourassa en lui accordant le Grand prix de l’Académie 2009.
Le prix Jean-Besré, qui honore la mémoire du comédien décédé en 2001, souligne la contribution d’une personne, d’une émission, d’un télédiffuseur, d’une société de distribution ou d’un organisme qui s’est illustré au cours de l’année de façon particulière par l’originalité, l’innovation et l’excellence de son travail. Les membres du conseil d’administration de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision sont heureux de remettre le prix Jean-Besré 2009 aux concepteurs et auteurs de la télésérie Les Invincibles, François Létourneau et Jean-François Rivard.
L’audacieuse et la populaire série Les Invincibles, présentée à la Société Radio-Canada, a légué une façon unique de relater les aléas de quatre jeunes adultes, aujourd’hui devenus célèbres, grâce à l’originale écriture de François Létourneau et de Jean-François Rivard. Une scénarisation toujours en parfait équilibre entre la fiction et la réalité. Les co-auteurs ont su créer des personnages attachants et authentiques qui ont touché l’imaginaire collectif et soulevé toute une gamme d’émotions intenses et contradictoires auprès d’une grande audience.
Une télésérie comportant des propos actuels, humains et crus, tenus par un quatuor trentenaire « adulescent ». Des gars déboussolés dans leurs rapports avec les femmes, en quête d’harmonie amoureuse et qui vivent de nombreuses péripéties. Ils se questionnent comme chacun de nous pourrait le faire et font ce que bien des gens n’osent admettre. Jamais rapports amoureux n’ont été aussi rocambolesques, les hommes et les femmes défendant leur vision du monde avec une égale férocité jubilatoire. Grâce à leur remarquable jeu d’acteur démontré au fil des trois saisons, les protagonistes représentent aujourd’hui des figures emblématiques pour des milliers de fans.
François Létourneau possède plusieurs flèches à son arc, il est tour à tour comédien (le mythique P.-A. Robitaille dans Les Invincibles), auteur, dramaturge, traducteur et scénariste. Il œuvre à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision et il compte parmi les auteurs de sa génération les plus talentueux et originaux. Depuis l’obtention de son diplôme au Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 1999, une dizaine de ses pièces ont déjà été produites au Québec et à l’étranger. C’est Cheech ou Les hommes de Chrysler sont en ville, en particulier, son deuxième texte théâtral qui le fait connaître. Cheech, son adaptation cinématographique de la pièce lui vaut une mise en nomination aux prix Génie 2006, dans la catégorie « adaptation ». Et enfin, il connait la consécration avec Les Invincibles !
Jean-François Rivard, le réalisateur et le coauteur de la série Les Invincibles, a réalisé un tour de force magistral avec son approche créative, innovante et audacieuse en combinant judicieusement la téléréalité et la bande-dessinée, une réussite tant au niveau de la forme que du contenu. D’ailleurs, l’émission fut récipiendaire du prix Olivier 2006 pour la comédie dramatique de l’année, et ceci sans oublier les nombreuses mises en nomination. En 1997, à l’aube de sa carrière à la fois comme réalisateur et scénariste, Jean-François Rivard fait déjà sa marque avec Kopps, son premier court métrage. Il gagne le prix du Public et le prix du jury au concours Vidéastes recherchés. En 2004, il remporte le prix Génie 2004 du meilleur court métrage dramatique avec Noël Blank présenté à la Société Radio-Canada. Il a aussi écrit et réalisé l’un des épisodes de la télésérie Chambre no 13 et signé plusieurs publicités largement diffusées, notamment pour Bell Canada.
Les Invincibles (saison 3) a obtenu un franc succès, elle n’a cessé d’augmenter sa présence et son impact sur les nouvelles plateformes. Le conseil d’administration de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision est heureux de rendre hommage à la série Les Invincibles et félicite chaleureusement toute son équipe.
Réalisateur : Danic Champoux – Scénariste : Ronald Boisrond
Société de production : Productions Pimiento
Producteur : Orlando Arriagada
Le prix de la Diversité, remis en collaboration avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec a pour but de récompenser les émissions de télévision qui reflètent le mieux la diversité culturelle d’ici tout en respectant les normes d’excellence des prix Gémeaux. Dans le cadre de la 24e édition des prix Gémeaux, le prix de la Diversité est attribué à LA COULEUR DU TEMPS, un documentaire qui traite de la condition de la population noire au Québec et de leur surreprésentation dans le système de la protection de la jeunesse de même qu’en milieu carcéral.
Le conseil d’administration de l’Académie au Québec en collaboration avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec est heureux de remettre pour la première fois le prix de la Diversité au documentaire LA COULEUR DU TEMPS, sous la recommandation d’un jury spécialement composé pour cette attribution : Maria Teresa Calderon, Michel Lam, Erica Pomerance, et Henry Welsh
Le jury du prix de la Diversité a apprécié les propos percutants des protagonistes qui soulèvent une problématique sociale au profilage racial. Non seulement les témoignages nous permettent de mieux comprendre les relations interculturelles et les problèmes d’intégration, mais ils percent avec acuité et subtilité les stéréotypes raciaux en les décortiquant de l’intérieur.
Le film donne la parole à de jeunes Québécois d’origine haïtienne qui s’expriment sur leur réalité et qui posent un regard lucide et critique sur leur communauté. À eux se joignent d’imminents chercheurs québécois, également d’origine haïtienne, et des intervenants du milieu communautaire qui soulèvent des hypothèses sur la difficulté de leur intégration ainsi que des questionnements sur le choc des cultures. Que se passe-t-il donc avec cette tranche de la jeunesse québécoise ? Comment résoudre le problème de discrimination systémique que vit cette population?
Ronald Boisrond, l’auteur de LA COULEUR DU TEMPS, a passé son enfance dans le quartier Montréal-Nord. En y tournant son film, il était bien loin de se douter qu’un choc sismique allait ébranler le lieu de sa jeunesse.
Selon Ronald Boisrond : « Les jeunes Noirs n’inspirent pas l’admiration, mais parfois la méfiance, la peur et la crainte. Comment l’image du gentil petit Noir a-t-elle pu se transformer en celle d’un « nègre menaçant » ? LA COULEUR DU TEMPS, un documentaire d’auteur unique, met en lumière une réalité méconnue mais dérangeante, soit la surreprésentation des jeunes Noirs francophones dans le milieu pénitencier au Québec. Aujourd’hui, ils représentent près de 40 % de la clientèle carcérale dans cette prison alors qu’ils comptent pour 1 % de la population québécoise.
L’auteur s’intéresse au rappeur Sacha Nelson César qui incarne bien cette réalité dérangeante. Il réfléchit sur son passé à l’extérieur des murs et y dévoile sa vie derrière les barreaux. Il s’agit ici du choc des cultures, tant sur les plans comportementaux, qu’économiques, alimentaires ou éducatifs, et de cette onde de choc qui continue de faire des vagues, même après des décennies de côtoiement.
Tourné trente jours avant l’émeute du 10 août 2008 à Montréal-Nord, LA COULEUR DU TEMPS, pose aussi un regard inquiet et percutant sur certains quartiers de Montréal, tout en levant le voile sur les tensions existant au sein de cette population montréalaise et sur le sentiment d’exclusion qu’y vivent souvent les jeunes des différentes communautés ethniques.
L’Académie au Québec en partenariat avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles est donc fière de remettre le premier prix Gémeaux de la Diversité au documentaire LA COULEUR DU TEMPS, diffusé sur le réseau Canal D dans le cadre de l’émission Docu-D. Elle salue aussi le Ministère qui s’associe pour la première fois à ce prix.
Afin de remercier le public de sa fidélité à notre télévision, l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision donne aux téléspectateurs l’occasion de se faire entendre en décernant le prix Gémeaux du public Desjardins qui sera remis en collaboration avec le Mouvement des Caisses Desjardins et avec la participation de La Presse et Radio-Canada.ca. Parmi toutes les productions inscrites aux prix Gémeaux 2009, les dix émissions ayant obtenu les meilleurs auditoires moyens entre le 1er mai 2008 et le 30 avril 2009 ont été retenues. En sélectionnant ainsi les productions soumises aux prix Gémeaux, l’Académie a voulu allier qualité et popularité, jugement des pairs et choix populaire.
Du 21 août au 5 septembre, le grand public est invité à voter pour l’émission qu’il préfère en remplissant un bulletin de participation disponible dans La Presse, Le Soleil, Le Nouvelliste, La Voix de l’Est, La Tribune, Le Droit et Le Quotidien, les vendredis et samedis.
Le public a également la possibilité de voter sur le site Internet Radio-Canada.ca/Gemeaux ou de téléphoner au numéro indiqué à l’écran de Radio-Canada dès 19 h 30 pendant le gala des prix Gémeaux du dimanche 20 septembre. L’émission gagnante du prix Gémeaux du public Desjardins sera donc dévoilée en direct durant le gala.
Un tirage de deux billets d’avion pour Paris, offerts par Air France, sera effectué parmi tous les votes reçus le 21 septembre 2009.
Voici la liste des dix émissions en nomination pour le prix Gémeaux du public Desjardins 2009 :
ANNIE ET SES HOMMES
L'AUBERGE DU CHIEN NOIR
LES BOYS, LA SERIE II
BYE BYE 2008
DIEU MERCI!
LE GALA DE L’ADISQ 2008
INFOMAN 2008 (SPÉCIAL)
LES PARENT
TAXI 0-22 (SAISON 3)
TOUT LE MONDE EN PARLE
Le prix a été remis à Tout le monde en parle.