Prix spéciaux

Prix spéciaux

Grand prix de l'Académie

Victor-Lévy Beaulieu reçoit le grand prix de l'Académie lors de la 26e édition des prix Gémeaux

L’Académie est fière de reconnaître l’extraordinaire talent de Victor-Lévy Beaulieu, dont l’œuvre gigantesque a concouru à l’essor d’œuvres destinées à la télévision, en lui remettant le Grand prix de l’Académie. Ce prix est décerné à une personnalité dont la carrière exceptionnelle a contribué au développement de la télévision d’expression française au Canada.

Victor-Lévy Beaulieu est un auteur dont les téléromans, couronnés de succès, ont participé de façon notoire à l’essor de l’écriture télévisuelle au Québec. Aussi romancier, éditeur, dramaturge, poète, essayiste, chroniqueur et polémiste, VLB se classe certainement parmi les plus grands du milieu littéraire québécois contemporain.

Homme de lettres, Victor-Lévy Beaulieu est une figure de proue dominante et essentielle du paysage littéraire québécois. Écrivain prolifique et démesuré, il a su jumeler son travail d’éditeur novateur et moderne à son œuvre colossale qui s’échelonne au fil des ans et qui comprend entre son premier roman Mémoires d'outre-tonneau et Bibi paru en 2010, plus de 70 titres. À cette fructueuse littérature s’ajoutent un nombre considérable d’essais, des articles qu’il signe depuis 30 ans, de multiples textes radiophoniques et bien évidemment, des centaines d’heures de télévision avec Les as, Race de monde, L’héritage, Montréal P.Q., Bouscotte, Le Bleu du ciel et Louis Cyr écrit en collaboration avec Paul Ohl.

Victor-Lévy Beaulieu a commencé l’écriture télévisuelle il y a plus de 30 ans, en 1975. Son deuxième téléroman, Race de Monde (1978-1980), adapté du roman qui porte le même nom, a drainé un auditoire de plus d’un million et demi de personnes et ce, malgré son verbe libertaire, inventif, mordant et excessif qui bousculait les conformistes de l’époque.

Ses créations tout comme l'ensemble de sa carrière ont été couronnés par de nombreux prix dont un prix Gémeaux en 1988, 1989 et 1990 dans la catégorie Meilleur texte dramatique avec L’héritage; en 1995, trois prix Gémeaux pour le téléroman Montréal P.Q. et en 1997 un prix Gémeaux pour le meilleur texte de téléroman avec Bouscotte. Aussi, il a reçu en 2001 le prestigieux prix Anathase-David, la plus haute distinction de la littérature québécoise.

Prix du public Desjardins

19-2 remporte le Prix du public Desjardins

Parmi toutes les productions inscrites aux prix Gémeaux 2011, les dix émissions ayant obtenu les meilleurs auditoires moyens entre le 1er mai 2010 et le 30 avril 2011 ont été retenues. En sélectionnant ainsi les productions soumises aux prix Gémeaux, l'Académie a voulu allier qualité et popularité, jugement des pairs et choix populaire.

Voici la liste des dix émissions mises en nomination pour le prix Gémeaux du public Desjardins 2011 :

19-2
Bye Bye 2010
Célébration 2011
Fidèle au poste
Les enfants de la télé
Les Parent
Messmer : drôlement mystérieux
Infoman 2010 (Spécial)
Tout le monde en parle
Yamaska

Prix Jean-Besré

L'Académie canadienne du cinéma et de la télévision est heureuse de remettre le prix Jean-Besré 2011 à toute l'équipe du portail Radio-Canada, TOUT.TV.

TOU.TV a révolutionné l'offre télévisuelle et est rapidement devenue une référence en matière de divertissement sur demande tant auprès du public que de l'industrie du multimédia et de la télévision.

Le prix Jean-Besré, qui honore la mémoire du comédien décédé en 2001, souligne la contribution d'une personne, d'une émission, d'un télédiffuseur, d'une société de distribution ou d'un organisme qui s'est illustré au cours de l'année de façon particulière par l'originalité, l'innovation et l'excellence de son travail.

TOU.TV positionne le diffuseur public comme un des chefs de fil en matière d'exploitation de médias numériques. Elle est le premier acteur canadien à avoir diffusé des programmes web originaux et a remporté en 2010 le prix Boomerang pour le meilleur site web de l'année. Depuis son lancement à la fin janvier 2010 et suite au dépôt de son premier bilan, Radio-Canada a toutes les raisons d'être fière. TOU.TV, axée sur la vidéo à la demande, a obtenu environ 40 millions de « branchements » cumulés, soit l'amorce de l'écoute d'une émission, et a reçu en
moyenne plus de deux millions de visites par mois. Plus de 100 000 personnes sont aussi devenues des adeptes de la page Facebook du site. En moyenne, un utilisateur de TOU.TV regarde 11 vidéos par mois.

Grâce aux ententes établies avec une vingtaine de diffuseurs et producteurs partenaires,nationaux et internationaux, en provenance du Québec avec ARTV, RCI, RDI, Télé-Québec, TV5 Québec Canada, de l'Ontario avec la télévision éducative et culturelle (TFO), de la France avec TV5 Monde, de la Belgique avec RTBF et de la Suisse avec RTS, ce sont plus de 2000 heures des meilleures émissions francophones du marché qui composent la programmation de TOU.TV.
L'ensemble des téléséries dramatiques, que ce soit celles actuellement à l'écran ou les anciennes séries offertes en rediffusion, a généré 59 % des branchements mensuels. Les webséries originales ont attiré 15 % des connexions.

De plus, l'application du portail TOU.TV pour iPhone, iPad et iPod Touch sur l'App Store Apple, lancée en janvier 2011, se retrouve en tête des applications les plus téléchargées d'iTunes Canada.

Prix de la Diversité

Last Call Indien, récipiendaire du prix de la Diversité

Dans le cadre de la 26e édition des prix Gémeaux, l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision est heureuse de remettre le prix de la Diversité au documentaire Last Call Indien, un film d’une jeune réalisatrice de Kanesatake, Sonia Bonspille Boileau. Le film explore l’identité autochtone vue par une Mohawk de dernière génération.

Le prix de la Diversité a pour but de récompenser les émissions de télévision qui reflètent le mieux la diversité et le caractère multiculturel de notre pays tout en respectant les normes d’excellence des prix Gémeaux.

Le jury a particulièrement apprécié la réalisation ludique et créative de ce documentaire de 45 minutes dont les témoignages à la fois touchants, diversifiés et instructifs renseignent de façon lucide et sans compromis sur ce que signifie être une autochtone de dernière génération, une ultime amérindienne de sa lignée selon la loi canadienne, une Mohawk de l’an 2011. Un film réalisé par une autochtone, avec les autochtones, sur la réalité sociale des autochtones.

Last Call Indien n’est pas seulement une recherche identitaire mais un prétexte pour analyser la situation de la dernière génération des autochtones statués. Ce documentaire d’auteur illustre une lutte personnelle contre la perte culturelle et une quête intime à laquelle toutes les personnes aux origines biculturelles peuvent s'identifier.

Pour une autochtone statuée comme Sonia, perdre son grand-père signifie peut-être la perte du dernier lien qui l’unissait à la culture amérindienne. Sonia s’interroge sur l’héritage mohawk laissé par son aïeul. Qu’en est-il exactement? Sa soif identitaire est d’autant plus lourde de sens que la descendance de Sonia, une autochtone de dernière génération, ne pourra conserver ce statut à moins qu’elle n’épouse un autochtone. D’ailleurs, c’est avec beaucoup de doigté, dynamisme et humour que la réalisatrice intègre à son film des tableaux généalogiques qui expliquent les paragraphes sur la Loi sur les Indiens, plus spécifiquement sur la descendance. Sonia est indienne dans son sang mais n’a pas assez de sang indien pour que ses enfants le soient!

Last Call Indien, une production de Nish Media, qui produit la série jeunesse Mouki, est récipiendaire de la première Bourse en développement documentaire destinée à la relève autochtone, remise conjointement par Canal D et le Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN).